Projet d’aménagement et de développement local : l’exemple du casino

Comme indiqué en préambule, nous nous intéressons au développement local sur tous ces aspects : sociaux, politiques, mais aussi économiques. Nous avons déjà parlé dans un article précédent de la forme coopérative et ici c’est tout une autre sujet qui nous intéressera, celui des établissements de loisirs que sont les casinos,

C’est notoire, dans l’exercice de leurs activités, les casinos sont appelés à générer énormément de gains. Avec leurs attraits et leurs jeux, ils drainent souvent des visiteurs venus des quatre coins du département ou de la région, quand ce n’est pas de plus loin. Au regard de cette manne, de nombreuses autorités locales ont commencé à percevoir ces établissements de jeux comme des outils de développement fiscal, économique et touristique.

On retrouve ainsi insérés ces centres de loisirs et de jeux un peu particuliers dans divers projets d’aménagement. Toutefois, leurs activités n’en sont pas moins régulées et surveillées de près et cela ne veut pas dire non plus que les projets sont systématiquement acceptés.

Un outil de développement

Pendant longtemps, les établissements de jeux d’argent ont été assimilés à la clandestinité et à l’oisiveté. Par le passé, certains en étaient même venus à penser qu’ils étaient des bastions du crime organisé et les images des casinos du Las Vegas des années 50-70 n’y sont sans doute pas étrangers.

Cela dit, bien avant cela, les maisons de jeux et les jeux d’argent ont rarement eu bonne presse en France ; ils ont même été interdits longtemps par les autorités étatiques à cause de tous ces préjugés. Il faut attendre les début du XIXe siècle pour que les législateurs envisagent de légitimer leur existence. De ce fait, les stations thermales, balnéaires et climatiques ont reçu l’autorisation d’ouvrir leurs propres casinos.

Cette manœuvre controversée était parfaitement justifiée, puisque la construction des stations touristiques requérait des ressources financières trop lourdes pour les budgets locaux. L’ouverture de nouveaux casinos apparaissait dès lors comme la solution la plus efficace pour alléger ces charges. Les établissements de jeux d’argent ont ainsi commencé à être associés aux stations de cure. Avec le temps, ils ont pu ainsi redorer leur image auprès du public.

De fait, ils sont dorénavant perçus comme des lieux de divertissement utiles pour booster l’attractivité des villes et des sites touristiques. Aux yeux de certains élus, ils sont donc tout bonnement une aubaine financière. Voyez plutôt : d’après certaines statistiques, le prélèvement effectué sur les jeux des casinos a atteint la barre des 1 125 milliards en 2001. Au fil des années, ce prélèvement n’a fait qu’augmenter. C’est sans compter que l’industrie des casinos emploie plus de 16 000 employés par an.

Des communes de plus en plus demandeuses

Conscientes des apports financiers que génèrent les casinos, les communes sont de plus en plus déterminées à en installer sur leur territoire.

Ainsi, au niveau de Lorient, la station de Larmor-Plage a clairement manifesté son désir d’avoir son propre casino. Elle a donc soumis un projet qui a reçu l’aval du conseil municipal. Ce casino flambant neuf a ainsi pu ouvrir ses portes aux joueurs en 2015. Pour donner d’autres exemples de ces projets de développement local étroitement liés aux casinos, un peu avant cela, le syndicat chargé de suivre l’aménagement du lac Der dans la région Grand Est avait fait appel au groupe Joa pour la création d’un casino au cœur de la commune de Giffaumont-Champaubert. Ledit établissement a vu le jour quelque temps plus tard, sur les bords de l’un des bassins majeurs dédiés à la rétention de la Seine

Enfin, dernier exemple, en novembre 2010, c’était au tour de la collectivité de Mers-les-Bains en Picardie d’exprimer son souhait de renouer avec la tradition des casinos et des jeux de hasard. En partenariat avec la société Bowl’in Café, elle a, alors lancé la conception de son futur établissement de jeux. Adossé à un bowling, ce casino a, désormais, pignon sur rue et propose de nombreux jeux électroniques et de table à ses heureux visiteurs.

Jeux & casinos, un produit Brut qui a de quoi séduire

Tous ces établissements de jeux sont venus gonfler une secteur du divertissement en France qui compte dorénavant plus de 190 casinos. Quant au consensus pour ouvrir un casino dans une commune thermale, il n’est pas toujours au rendez-vous. Quelquefois, les élus ne parviennent simplement pas à accorder leurs violons. D’autres fois, l’écueil se retrouve au département ou à la région qui peut débouter les velléités des élus locaux d’octroyer pains et jeux à leurs administrés. Reste qu’en France, le Produit Brut des Jeux (PBJ) a progressé de 0,95 % en 2011. Il était estimé à près de 2,32 milliards d’euros. Environ 2,1 milliards d’euros provenaient des machines à sous et 212 millions d’euros des jeux de table. On comprend mieux pourquoi certains élus peuvent être tentés de jouer cette carte pour développer leurs localités.

Ouvrir un casino, ce que dit la loi

À l’image de tout autre domaine d’activités, le secteur des casinos est parfaitement réglementé. Ouvrir un établissement de jeux d’argent dépend même d’un certain nombre de conditions. Les formalités à remplir peuvent même varier en fonction de la nature dudit casino. Nous vous invitons, ici, à faire un petit point sur cette question.

Un casino traditionnel

Sur le territoire français, la construction et l’exploitation des établissements de jeux est un privilège réservé aux stations thermales, balnéaires et climatiques. Il est aussi réservé aux villes principales des agglomérations de plus de 500 000 habitants, dès qu’elles possèdent une scène artistique assurée à plus de 40 % par leurs agglomérations.

Pour ouvrir un casino, les exploitants doivent obtenir une autorisation de la part du ministère de l’Intérieur. Cette autorisation a un caractère temporaire et se renouvelle au bout de 5 ans maximum. Elle peut être révoquée si les règles qui la régissent sont enfreintes. Elle intervient souvent après trois grandes formalités :

  • L’émission d’un avis de principe par l’assemblée de la collectivité concernée ;
  • La mise en place d’une délégation de service public ;
  • Une enquête poussée sur ledit casino…

Un casino en ligne

À l’image des casinos terrestres, les établissements de jeux en ligne, comme ceux listés par ce site de casinos en ligne, sont soumis à leurs propres règlements. En outre, l’ouverture d’un casino en ligne est conditionnée à la détention d’une licence d’exploitation. En l’absence de ce document, l’établissement s’expose à des sanctions comme les amendes. De même, il encourt une fermeture administrative sur le long terme.

Tout exploitant qui désire ouvrir un casino doit donc s’acquitter de cette formalité. Pour cela, il devra se rapprocher d’un organisme reconnu par le gouvernement du pays d’origine de l’établissement. En général, les licences sont associées à des territoires mais l’ouverture d’internet peut compliquer la donne.

C’est pour cette raison qu’il est recommandé de ne pas ouvrir un établissement de jeux virtuels dans les pays qui n’autorisent pas les casinos en ligne. En effet, certains pays comme la France continuent d’interdire la création des casinos virtuels et la qualité des jeux autorisé en ligne y est précisément réglementé (poker, jeux de la française des jeux, paris sportifs, paris hippiques, …).